Le trait d’union avec nos politiciens de Genève au Palais fédéral
Par Luy Nguyen Tang
Alexandre de Senarclens, député PLR, avocat, marié, trois enfants, commune de domicile Chêne-Bougeries. Il tente actuellement avec un collectif d’une douzaine de députés suisses une démarche de dialogue constructif auprès des autorités diplomatiques vietnamiennes en Suisse en faveur des prisonniers de conscience.
« Selon Human Rights Watch, le bilan du Vietnam en matière de droits humains demeure déplorable dans pratiquement tous les domaines. Le Parti communiste maintient le monopole du pouvoir politique, sans permettre la moindre contestation. Les droits fondamentaux sont sévèrement restreints, y compris les libertés d’expression et des médias, de réunion publique, d’association, de conscience et de religion. Les défenseurs des droits humains et les blogueurs sont confrontés à l’intimidation et au harcèlement de la part de la police, à des arrestations arbitraires. Les travailleurs ne sont pas autorisés à former des syndicats indépendants. Le système de justice pénale manque d’indépendance.
“Il faut prendre la parole sur les droits de l’homme et c’est ce que je ferais si je suis élu au Conseil National. Les relations avec le Vietnam ne peuvent se résumer au développements des échanges commerciaux par le biais d’un accord de libre-échange. La Suisse doit avoir des exigences en matière des droits humains. Cela devrait être une priorité de notre diplomatie de rappeler systématiquement nos attentes en la matière et de suivre de près l’évolution sur le terrain.”♦
Jean-Marc Guinchard est juriste, consultant, député du Centre et ancien président au Grand Conseil genevois. Signataire de nombreuses pétitions pour la défense des droits de l’homme, il participe activement aux soirées de soutien de notre comité dont il a fait la connaissance il y a bien des années à la Fédération des Syndicats Patronaux.
“Les intérêts économiques prennent régulièrement le pas sur le respect des droits de l’homme. Ils se soucient rarement de la démocratie et ce sont généralement les ONG, ou des centres d’intérêts comme le Cosunam, qui parviennent à maintenir la pression sur les régimes dictatoriaux. L’action du Cosunam garde ainsi toute sa pertinence.
L’année prochaine, en avril 2024, le Vietnam devrait passer à Genève son examen périodique UPR sur la situation des droits de l’homme devant les Nations-Unies. Au regard des rapports d’Amnesty International AI, Human Rights Watch HRW et Reporters Sans Frontières RSF comme à celui des actions du Cosunam, je constate que la situation du respect des droits de l’homme ne fait que se détériorer”.♦
Originaire du Bénin (ex-Dahomey), Laurent Jimaja est engagé en politique suisse depuis plusieurs années. Il a été élu au Conseil Administratif en tant que Vert(s) du Grand- Saconnex en 2015, et réélu en 2020. Sa commune reçoit officiellement chaque année lors d’une séance un(e) prisonnier(ère) de conscience du Vietnam libéré(e) et expulsé(e).
“L’opposition politique non-violente est une bonne chose pour la vitalité de la démocratie, et il est déplorable au Vietnam qu’elle soit muselée voire interdite, et que la liberté soit bafouée.
Dans les régimes dictatoriaux – que ce soit la dictature du prolétariat ou la dictature imposée par une classe dirigeante– les contributeurs potentiels aux progrès sont réprimés. Cette répression se fait sous prétexte que les opposants menacent la sécurité de l’Etat alors même que ce sont toutes les citoyennes et tous les citoyens qui sont les véritables détenteurs du pouvoir, et que l’on devrait les écouter pour améliorer les options choisies.
J’espère que le COSUNAM sera également consulté ou entendu par les participants lors de la prochaine session de l’UPR sur la question des droits de l’homme au Vietnam en avril 2024 car son combat depuis sa création reste pertinent et d’actualité.”♦
Cyril Aellen, député PLR, avocat, marié, quatre enfants, commune de domicile Veyrier. Il est, depuis de nombreuses années, un fidèle soutien du Cosunam et fait partie du collectif des élus genevois en faveur des prisonniers de conscience vietnamiens.
” Les régimes dictatoriaux se caractérisent par une violation régulière des droits de l’homme et un système économique régulé peu prospère. Les rapports d’Amnesty International AI, Human Rights Watch HRW et Reporters Sans Frontières RSF rappellent sans équivoque que le régime communiste en vigueur au Vietnam est à l’origine de nombreuses restrictions inadmissibles en matière de libertés d’expression, de réunion publique, d’association, de conscience et de religion.
Le combat du Cosunam est fondamental car il permet notamment de mettre une forte et juste pression sur le régime politique unique du Vietnam, afin d’obtenir la libération de plusieurs prisonniers de conscience.
Si la promotion d’un système démocratique au Vietnam, seul garant d’un état de droit et d’une économie prospère au bénéfice de ses habitants, relève principalement de la compétence du Conseil fédéral dans le cadre des relations avec les Etats étrangers, le soutien des chambres fédérales, et du Conseil national en particulier, est également important”.♦
Vincent Maitre, conseiller national, est le fils de Jean-Philippe Maitre, ancien conseiller d’Etat genevois qui était en fonction lors de la création du comité Suisse-Vietnam Cosunam en 1990. Son parti Le Centre , ancien PDC, a toujours été soutien indéfectible de la cause des droits de l’homme et des réfugiés vietnamiens avec des personnalités de l’époque comme Guy Fontanet, Hélène Braun-Roth, Pierre Marti .
Vincent Maitre est aussi candidat au Conseil des États aux élections fédérales.
« Comme Conseiller national du parti du Centre, mais plus particulièrement comme avocat, je suis particulièrement sensible aux revendications du peuple vietnamien en faveur de la démocratie et des droits de l’homme. Je souhaite continuer à porter, à Berne, ces valeurs de liberté et d’humanisme, afin qu’elles restent au cœur des préoccupations de la Suisse dans sa relation bilatérale avec le Vietnam.
Je considère que notre pays, exemple de démocratie dans le monde, a une voix particulière à faire entendre auprès des autorités vietnamiennes sur ce sujet. ♦»