Nouveau coup de massue sur les prisonniers de conscience
Le Cosunam déplore la condamnation de quatre défenseurs des droits de l’homme en ce mois de décembre 2021.
Le Cosunam est consterné par la condamnation et les longues peines prononcées cette semaine au Viet-Nam à l’encontre de quatre éminents défenseurs des droits de l’homme et journalistes accusés de diffuser de la propagande contre l’Etat. Les peines prononcées à l’encontre de Do Nam Trung, Trinh Ba Phuong, Nguyen Thi Tam et de l’auteur indépendant Pham Doan Trang ne résultent que de leurs activités continues de défense des droits humains et des droits fonciers au Viêt-Nam.
Les quatre condamnés sont les dernières victimes de la campagne menée sans relâche depuis des années par les autorités pour réduire au silence, intimider et persécuter les écrivains, les journalistes et les activistes sociaux en utilisant une profusion de lois sur la propagande définies dans la Constitution du Vietnam.
Ainsi, les articles 88 du Code pénal de 1999 et 117 du Code pénal de 2015 en vertu desquels les défenseurs des droits humains ont été condamnés, sont définis de manière vague et violent les normes internationales ont déclaré les experts des Nations-Unies.
Auparavant, le Groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations-Unies avait conclu que la privation de liberté de Pham Doan Trang était arbitraire et violait la Déclaration universelle des droits de l’homme et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques.
Les NGO et les experts de l’ONU ont également exprimé leur profonde inquiétude concernant le procès de Le Trong Hung, un journaliste indépendant qui a été arrêté peu après avoir annoncé son intention de se présenter comme candidat indépendant aux élections politiques de 2021 au Viêt Nam.
Pour rappel, Pham Doan Trang, Trinh Ba Phuong et Nguyen Thi Tam ont été arrêtés en 2020 et maintenus dans ce qui semble être une détention provisoire arbitraire pendant plus d’un an, sans accès à un avocat ou à des membres de leur famille. Le Trong Hung a été arrêté en mars, et Do Nam Truong en juillet 2021 ; tous deux ont également été maintenus arbitrairement en détention provisoire, sans accès à un avocat ou à leur famille.